miércoles, noviembre 09, 2011
LAS JOYAS por CHARLES BAUDELAIRE
LES BIJOUX
La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.
Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses;
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
LAS JOYAS
La que yo amo, desnuda, y conociendo mi alma,
Sólo se había dejado sus joyas más sonoras,
Cuyo rico boato le daba aire de triunfo
Como sus días felices a las siervas de Moros.
Cuando bailando arroja un son vivo y burlón,
Ese mundo radiante de metal y de piedra
En éxtasis me encanta, y yo amo con furor
Las cosas cuyo ruido se mezcla con la luz.
Estaba pues tendida y se dejaba amar,
Y del diván en lo alto sonreía con gusto
A mi profundo amor, tan dulce como el mar,
Que hacia ella subía como a su acantilado.
Fijos en mí sus ojos, como un tigre domado,
Con soñador y vago aire ensayaba poses,
Y el candor unido a la lubricidad
Daba un encanto nuevo a sus metamorfosis.
Y su brazo y su pierna, su muslo y sus riñones,
Pulidos como aceite, como un cisne ondulantes,
Enfrentaban mis ojos videntes y serenos;
Y su vientre y sus senos, racimos de mi viña,
Mimosos, avanzaban, más que Ángeles del mal,
A turbar la quietud donde yacía mi alma,
Etiquetas:
CHARLES BAUDELAIRE,
poesía universal
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A esta más que hermosa composición de Baudelaire le faltan las dos últimas estrofas:
ResponderBorrarJe croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe!
— Et la lampe s'étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre
Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre!
Trabajé una tradución al gallego y las eché en falta. Espero que no te importune que te lo diga.
Este para mi es un cuaderno de referencia para encontrar lo más sorprendente de la literatura contemporánea y quiero darte las gracias por ello. Un saludo y un buen cambio de año.